Weeknotes #17
Weeknotes écrites à Crest, publiées le 25/04/2020. S'abonner via RSS.
Table des matières
Je poursuis l’observation de mon rapport à l’impuissance — face au confinement, au traçage de la population, à la destruction de l’environnement, etc. J’ai beaucoup rêvé dans mon sommeil mais j’ai quand même senti que la fatigue revenait, car en fin de semaine j’avais du mal à ne pas être blessé/craindre d’être blessé par des interactions sociales.
Ce qui s’est passé
- CartoBio
- Douzième semaine sur le projet.
- On s’est pris 1h pour clarifier la manière dont on utilisait les outils numériques, et comment on organisait le travail sur Trello. C’est plus lisible, et on a découvert la possibilier de relier — mutuellement — des cartes entre elles.
- J’ai intégré le parcellaire agricole conventionnel — ça a été rapide grâce
la documentation écrite que j’avais laissé dans le projet.
C’est un travail préparatoire en vue de trouver un traitement graphique pour les pâtures et les cultures à risque, mais aussi pour une fonctionnalité destinées aux apiculteur·ices — connaître ce qui se cultive dans un “rayon” de 3 kilomètres. - Revue du code de Lucas, qui se base sur le nouveau design d’affichage des parcelles préparé par Anne-Sophie. Y’a encore quelques bricoles à corriger, dont la visualisation du chargement des données. Le fait de voir la fonctionnalité avant sa mise en ligne a ouvert de nouvelles réflexions, et fait gagner en qualité.
- J’ai réussi à exprimer mes doutes sur une proposition de code — son intérêt même à être intégrée, car je n’en voyais pas si ça n’était pas utilisé. J’avais très peur de la réponse, mais ça a été bien pris.
- Discussion improvisée avec Anne-Sophie suite à des retours sur ses propositions graphiques. J’ai l’impression qu’elle a gagné en compréhension sur certains enjeux et limitations techniques, et ça m’a fait penser à un nouveau cas d’utilisation de l’outil — dans le cadre de la loi Egalim.
- Atelier UX mené par Anne-Sophie, qui m’a permis de comprendre la distinction entre entretien utilisateur, et test utilisateur. J’ai eu besoin de digérer une journée avant d’avoir des retours à lui formuler — ce que je n’ai toujours pas fait, d’ailleurs !
- Usine Vivante
- Animation d’un atelier d’amélioration du site web.
- Nous avons relu ensemble une dizaine de propositions de menus, imaginés par le groupe de travail. Puis on a surligné les trucs chouettes de chaque menu — il y en avait toujours, même dans les plus succincts.
- J’ai intégré la proposition de menu imaginée en dernière partie de session,
pour remettre en contexte à quoi elle ressemblerait si elle existait pour de vrai.
Ça invalide la peur de “il y a trop d’éléments”, et ouvre de nouvelles pistes de présentation.
On va laisser reposer ça, et revenir dessus la semaine prochaine. - La formule a été appréciée, l’approche concrète, pas à pas… et qu’organiser du contenu n’est clairement pas aisé !
- Apprendre à développer une cartographie web
- Septième session avec Sofia — c’était “juste” une grippe ordinaire.
- Nous nous sommes intéréssé·es aux “conditions” en JavaScript, et à changer une icône de couleur grâce à CSS.
- Écrire du HTML dans une chaîne de texte JavaScript à même une page HTML, pour ensuite faire du CSS, qui parle à du SVG, c’est tordu comme concept quand on n’en a pas l’habitude.
- J’ai eu peur de l’avoir brusqué à un moment, en indiquant qu’elle s’éparpillait dans tous les sens sans chercher à diagnostiquer le problème rencontré. On en a reparlé en fin de session, et on est arrivé à la conclusion que c’est typiquement le symptôme d’une situation où elle patauge. L’action à prendre de créer une bulle d’apprentissage notre sujet principal — la cartographique web — et ensuite d’y ramener ces connaissances consolidées.
- Prochaine session le vendredi 1er mai.
- COVID-19
- Soirée lecture autour du chapitre 4 de Refuser d’être un homme. On était 12, et la formule actuelle fonctionne toujours aussi bien. Il y a toujours une personne qui rejoint par téléphone, et le caractère intergénérationnel et mixte apporte énormément aux discussions post-lecture.
Des joies
- Être payé par une administration publique 10 jours après le dépôt de la facture !
- Remettre les pieds à l’Usine Vivante, et y déjeuner au soleil.
- Voir les semis grandir, et biner le sol pour préparer la mise en terre.
- Des toc-toc à l’improviste — prêter un marteau, rendre un stylo oublié — ce sont des interactions de proximité qui me procurent beaucoup de plaisir, surtout parce que ce sont des personnes que j’apprécie beaucoup. — Nourrir mon cerveau en écoutant des podcasts ; ça vient apaiser la part de moi qui a la sensation de ne pas suffisamment apprendre.
- L’équilibre de vie à la maison était vraiment au top ; j’ai réussi à exprimer mes besoins comme il faut, à prendre du temps pour moi, à passer du temps ensemble, à travailler juste ce qu’il fallait.
- Recevoir l’accusé de réception de mon courrier à la Mairie, à qui je demande une copie de mes données personnelles en leur possession. Je m’étais servi de ce modèle de lettre.
Des peines
- J’ai laissé de côté les interactions par e-mail — si je suis concentré sur le travail, j’ai du mal à me remettre à l’écrit en soirée.
- J’ai mal géré le nombre d’appels vidéo vendredi — j’étais cramé et peu attentif lors du dernier appel.
Vu, lu, regardé, joué
- 🎮 Katamari Damacy Reroll sur Switch. J’ai terminé la dizaine de niveaux que propose le jeu, et y’a des défis marrants. J’ai pris beaucoup de plaisir à atteindre une dimension de 1km et à gober immeubles, montagnes et nuages !
- 📺 Datagueule sur la philantropie, le capitalisme néo-colonial de la bonne conscience — merci à Julie pour ce partage, je le découvre grâce à elle.
- 🎧 Le patrimoine, enjeu capital.
- 🎧 Le “monde d’après” sera-t-il si différent ? —
j’ai l’intuition que ce jour d’après sera du même goût que le jour d’après les attaques du Bataclan,
que la précarisation et les inégalités continueront de plus belle, car c’est le programme
des politiques qui décident.
Ça m’a aussi donné envie d’en lire plus de Piroska Nagy, à propos des émotions et épidémies au Moyen-Âge. - Notes de lecture sur “Refuser d’être un homme”, par Valérie Rey-Robert ; ça affine ma compréhension sur le contexte d’écriture du livre.